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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/343

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des deux Indes.

qui ne se mettoient en campagne que lorsque leur province particulière étoit ou envahie, ou menacée. Ni l’armée toujours sur pied, ni les milices passagèrement assemblées n’avoient l’esprit militaire. C’étoient des cultivateurs, des marchands, des jurisconsultes, uniquement exercés aux arts de la paix, & conduits au péril par des guides aussi peu versés que leurs subalternes dans la science très-compliquée des combats. Dans cet état de choses, quel espoir de se mesurer avec avantage contre des hommes vieillis dans la discipline, formés aux évolutions, instruits dans la tactique, & abondamment pourvus de tous les instrumens nécessaires à une attaque vive, à une résistance opiniâtre.

L’enthousiasme seul auroit pu surmonter ces difficultés : mais en exista-t-il plus réellement dans les colonies que dans la métropole ?

L’opinion générale étoit en Angleterre que le parlement avoit essentiellement le droit de taxer toutes les contrées qui faisoient partie de l’empire Britannique. Peut-être au commencement des troubles n’y auroit-on pas trouvé cent individus qui révoquâssent en doute cette autorité. Cependant le refus