Page:Historia diplomatica Friderici secundi - Préface et introduction.djvu/16

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accessibles, ont d’abord appelé notre attention; nous voulons parler de Rome, de Vienne et de Naples.

On sait que les lettres de Frédéric II adressées aux quatre papes qui se succédèrent pendant son règne, étaient transcrites à la date de leur réception sur les registres de la chancellerie pontificale. Ces pièces, dont plusieurs n’existent plus que là seulement, et qui ne contiennent rien de blessant pour l’Église romaine, nous ont été promises à Rome par M. Marino Marini, alors préfet des Archives du Vatican. Mais cette promesse n’a jamais été tenue. Nous avons suppléé à leur défaut, autant qu’il a été en nous, par des sommaires détaillés, extraits soit des copies et des index de la collection de la Porte du Theil, laquelle se trouve à la Bibliothèque impériale de Paris[1], soit des notices fournies à M. Boehmer par M. Pertz, qui, plus heureux que nous, a obtenu à Rome la communication de ces documents. La transcription des célèbres rouleaux déposés à Cluny par Innocent IV, également conservée à la Bibliothèque de Paris, mais dont nous n’avons eu que tardivement connaissance, vient encore diminuer les regrets que nous avions pu éprouver. L’ouvrage de M. Höfler, cité plus haut, et divers manuscrits de Paris et de Breslau, nous ont aussi aidé à compléter nos textes ou à rectifier les citations souvent incorrectes des continuateurs de Baronius. Les savants seront juges des efforts que nous avons dû faire pour combler cette lacune indépendante de notre volonté. Ils apprécieront en même temps la convenance de l’interdit qui continue de peser au Vatican sur les témoignages inoffensifs d’un passé si éloigné de nous.

Les Archives impériales de Vienne, qui renferment sur l’époque

  1. Cette collection, à la rigueur, peut suffire pour les lettres émanées directement des souverains pontifes. La partie qui renferme le dépouillement des registres d’Honorius III serait celle qui laisserait le plus à désirer, si nous n’avions le moyen de la compléter à l’aide du manuscrit des lettres de ce pape conservé aux Archives de l’empire.