| T. III, | p. 392. | Datum apud Hagenoum, anno Domini M. CC. XXIX, octavo kalendas januarii (25 décembre 1228). |
| T. IV, | p. 560. | Actum apud Hagenowe, anno dominice incarnationis M. CC. XXXII, pridie kalendas januarii, indictione quinta (31 décembre 1231). |
Nous trouvons en revanche deux actes de Frédéric II et trois de Henri VII, délivrés aussi du 23 décembre au 1er janvier, qui portent la date de l’année courante et qui, par conséquent, peuvent paraître conformes à la manière de compter suivant l’ère de l’Incarnation. Ainsi nous avons lieu de signaler pour les pièces qu’il faut placer entre Noël et le 1er janvier, le même défaut de règle fixe que nous venons de reconnaître dans les actes rédigés entre le 1er janvier et le 25 mars. De l’exposé qui précède on doit conclure sans témérité, que si la chancellerie de Frédéric II adopta l’ère de l’Incarnation sicilienne pour un certain nombre de documents, elle suivit réellement dans la majorité des actes datés du millésime l’ère de la Nativité, tout en lui conservant le nom d’ère de l’Incarnation.
De savants chronologistes ont observé que Frédéric II, dans quelques-uns de ses diplômes expédiés en Italie, a suivi l’ère pisane[1], antérieure d’une année entière à celle de Florence et de Sicile. Mais ils n’en administrent aucune preuve et ils n’ajoutent aucun éclaircissement qui puisse faire admettre ou rejeter cette opinion. On comprend qu’il ne suffit pas d’un document isolé pour établir tel ou tel usage chronologique, car l’irrégularité peut alors être attribuée uniquement à l’inadvertance d’un notaire: il faudrait au moins deux ou trois documents du même genre pour servir de base à la discussion. Or, nous trouvons bien à l’année 1218 trois documents ainsi datés: Datum apud Ulmam, anno dom. incarn. M. CC. XVIIII, IIII idus sept., indict. VI. – Dat. ap. Ulmam, anno dom.
- ↑ « On a de ce prince quelques diplômes datés suivant l’ère pisane: ce sont ceux qu’il fit expédier en Italie. » Art de vérifier les dates, édit. in-4o, t. II, 2e partie, p. 117.
