Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/136

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particulières ; celle-ci, dis-je, se trouve dans ces paroles de Moïse, Lév. 19, 18. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Et dans ces autres que notre Sauveur donne pour un sommaire de la loi morale à celui qui lui demandait, Matth. 22, 36. Maître, lequel est le grand comman­dement de la loi ? Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, etc. celui-ci est le premier et le grand commandement. Et le second semblable à icelui-ci est : tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. Or est-il qu’aimer son prochain comme soi-même n’est autre chose que lui permettre tout ce dont on prend la licence.


XIII. La dixième loi défend l’acception des personnes, ce que les lieux qui suivent font pareillement, Matth. 5, 45. Afin que vous soyez enfants de votre père qui est aux Cieux : car il fait lever son soleil sur bons et mauvais et envoie la pluie sur justes et injustes. Coloss. 3, 11. Là où il n’y a ni grec, ni juif, ni circoncision, ni prépuce, ni barbare, ni scythe, ni serf, ni franc : mais Christ y est tout en tous. Act. 10, 34. En vérité j’aperçois que Dieu n’a point d’égard à l’apparence des personnes. 2. Chron. 19, 7. Il n’y a point d’iniquité en l’Éternel notre Dieu, ni acception de personnes. Ecclés. 3 5, 16. Le Seigneur est juge et n’a point d’égard à l’apparence de dehors. Rom. 2, 11. Envers Dieu il