Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/137

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n’y a point d’égard à l’apparence des personnes.


XIV. Quant à la onzième loi qui ordonne de posséder en commun les choses qui ne peuvent être divisées, je ne sais si elle se trouve formellement exprimée dans les Saintes Écritures : mais la pratique en est ordinaire en l’usage des puits, des chemins, des rivières, des choses sacrées, etc. Et les hommes ne sauraient vivre autrement.


XV. J’ai mis pour la douzième loi de nature, que les choses qui ne peuvent être divisées ni possédées en commun, doivent être adjugées à quelqu’un par sort : ce que l’exemple de Moïse confirme amplement au livre des nombres, où la terre promise est partagée par sort aux tribus d’Israël. Et aux Actes 1, les apôtres reçoivent Matthias en leur compagnie, après avoir jeté le sort, et prié en ces termes : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as élu ; et au livre des Prov. 16, 3 3. On jette le sort, dit le sage, au giron : mais tout ce qui en doit advenir est de par l’Éternel. Et quant à la treizième loi, la succession était due à Esaü, comme à l’aîné des enfants d’Isaac, s’il n’eût vendu son droit d’aînesse à Jacob son frère, Genès. 25, 30, ou si son père n’en eût disposé autrement.


XVI. Saint Paul écrivant aux Corinthiens, en sa première Épître, ch. VI, reprend les chrétiens de cette ville-là, de ce qu’ils plaidaient entre