Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/175

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pas tant du droit civil que de l’équité naturelle ; et on ne met pas tant en question, quel a été le droit, comme quelle a été la volonté de celui qui commande ; de sorte qu’il en sera fait lui-même le juge, et on suppose que l’équité de la cause lui étant connue, il ne peut pas prononcer un jugement inique.


Remarque :

  • [Lorsque les sociétés, etc.] « L’objection qu’on M’a faite, qu’avant la fon­da­tion des villes, les pères de famille jouissaient de quelques biens en propriété, est de nulle considéra­tion, parce que j’avais dit que les familles étaient comme de petites républiques. En effet, les fils de famille y ont la propriété des biens que le père leur a donnée, distincte de celle de leurs frères, mais non pas de la propriété de leur père. Mais divers pères de famille qui ne reconnaissent point un père ni un maître commun, gardent encore le droit universel sur toutes choses et demeurent dans l’état de nature. »

Remarque :

  • [Quel a été le droit, etc.] « Quand on permet à un sujet d’agir par les lois contre son souverain ; on ne recherche pas, en cette action, si le souverain a droit de posséder la chose dont on est en question ; mais s’il a témoigné par ses lois précédentes qu’il a voulu la posséder : car la loi déclare la volonté du souverain. Comme donc il y a deux occasions pour lesquelles l’État peut demander de l’argent à un particulier, à savoir, par