Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/349

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ule nature, n’est supposée être autre chose que la droite raison ; et que les ordonnances des souverains ne peuvent être connues que par leur seule parole, il est évident que les lois naturelles sont les seules lois de Dieu régnant par la nature ; et ce sont les mêmes que j’ai rapportées aux chapitres II et III, et tirées de ce qui résulte des maximes du bon sens, la modestie, l’équité, la justice, la débonnaireté et les autres vertus morales qui servent à entretenir la paix, ou qui regardent les devoirs des hommes les uns envers les autres ; et celles en outre que la droite raison enseigne touchant l’honneur et le culte dû à la majesté divine. Il n’est pas besoin que je répète en cet endroit quelles sont les lois de nature, ou les vertus morales. Mais il faut voir quels honneurs et quel culte divin, c’est-à-dire quelles lois sacrées nous dicte cette même raison naturelle.


IX. L’honneur, à parler proprement, n’est autre chose que l’estime que l’on fait de la puissance de quelqu’un, accompagnée de bonté. Et honorer une personne est le même que l’estimer