Page:Hobbes - De la nature humaine (Trad. Thiry d’Holbach), 1772.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
145
HUMAINE.

rance de la faire ou poſſibilité de ne la pas faire ; car le deſir & la crainte ſont des attentes de l’avenir, & il n’y a point d’attente d’un bien ſans eſpérance, ni d’attente d’un mal ſans poſſibilité ; il n’y a donc point de délibération ſur les choſes néceſſaires. Dans la délibération le dernier deſir, ainſi que la derniere crainte, ſe nomme volonté. Le dernier deſir veut faire ou veut ne pas faire. Ainſi la volonté ou la derniere volonté ſont la même choſe ; car quoiqu’un homme exprime ſon inclination ou ſon deſir préſent relativement à la diſpoſition de ſes biens par des paroles ou par des écrits, cependant ſon teſtament n’eſt point encore réputé ſa volonté, parce qu’il lui reſte la liberté d’en diſpofer autrement ; mais lorſque la mort lui ôte cette liberté, alors ſes diſpoſitions ſont réputées ſa volonté.

§. 3. Les actions & les omiſſions volontaires ſont celles qui tirent leur ſource de la volonté ; toutes les autres ſont