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que nous croyons ou à sa personne que nous nous fions, et, c’est] sa parole que nous considérons comme[1] [l’] objet de [notre] Foi [ ; l’Honneur de notre Croyance n’est fait qu’à lui]. Par conséquent, quand nous Croyons que les Écritures sont la parole de Dieu, si nous n’avons aucune révélation immédiate de Dieu lui-même, notre Croyance, notre Foi et notre Confiance sont en l’Église ; nous acceptons ses paroles et nous y acquiesçons[2]. Et[3] ceux qui croient ce qu’un Prophète leur raconte au nom de Dieu acceptent la parole de ce Prophète, lui font honneur, ont confiance en lui, le croient[4] [en ce qui concerne la vérité de ce qu’il raconte], qu’il soit un vrai ou un faux Prophète. Il en est de même pour toute autre Histoire ; en ne croyant pas[5] en effet tout ce que les Historiens ont écrit des actes glorieux d’Alexandre ou de César, je ne pense pas qu’aient légitimement lieu de s’en offenser [l’Esprit d’] Alexandre [ou de] César, ni personne autre que l’Historien. En ne croyant pas Tite Live lorsqu’il dit que les Dieux ont donné la parole à une Vache[6],

  1. Le latin dit : « la personne de ce dernier qui est principalement et proprement ».
  2. Le latin dit : « C’est pourquoi quand nous croyons que les Saintes-Écritures sont la parole de Dieu, notre foi, à moins que nous n’ayons quelque révélation spéciale, est finalement en l’Église à l’autorité de laquelle nous acquiesçons) ».
  3. Le latin dit : « Et l’on doit considérer ».
  4. Le latin dit : « … au nom de Dieu, comme ayant foi en ce prophète, lui faisant honneur, ayant confiance en lui, le croyant ».
  5. Le latin dit : « en me refusant à croire ».
  6. Le latin dit : « lorsqu’il prête la parole a un bœuf (bovem) ».