Page:Hobbes - Léviathan - Tome I.djvu/321

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forme ou non à la Raison dans les actions de la vie commune. Que dis-je, le même homme à des moments divers diffère de lui-même à un moment, il célèbre, c'est-à-dire il appelle Bien, ce qu'à un autre moment il blâme, et, alors il l'appelle Mal (i55) c'est de là que naissent les Discussions, les Disputes et'enfin la Guerre. Tant qu'un 'homme est dans la condition de simple Nature (qui est une condition de Guerre), son Appétit particulier est donc la mesure du Bien et du Mal (156). Tout le monde s'accorde sur ce point que la Paix est un Bien, (107) et que, par consér quent, (i58) les voies ou moyens de Paix qui (comme je l'ai montré plus haut), sont (i5q) la Justice, la Gratitude, la Modestie, l'Equité [, la Clémence] et les autres Lois de Nature sont aussi des biens, c'est-à-dire des Vertus Morales (160) leurs contraires sont donc [aussi] des Maux c'est-à-dire des Vices. La science de la Vertu et du Vice (161) est la Philosophie Morale et par conséquent la vraie Doctrine des Lois de Nature est la [vraie Philosophie] Morale. Cependant, ceux qui Ecri- (i55) A partir de « Et les différents hommes », le latin dit Et, en raison du changement de la volonté, la même chose est quelquefois appelée par le même homme, tantôt bien, tantôt mal ».

(106) Le latin inverse la phrase et dit « Tant que les hommes se font chacun en particulier une mesure du bien et du mal, aussi longtemps dure la condition de guerre de tous contre tous ». (1B7) Le latin ajoute « et tout le monde la recherche. n. (158) Le latin dit « On ne peut donc nier que ».

(169) Le latin dit « les moyens nécessaires de paix soient des biens ces moyens sont.».

(160) Le latin dit.: « et les autres Lois de Nature. Ce sont donc des Biens moraux, c'est-à-dire des vertus ».

(i6i) Le latin porte le pluriel.