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vent sur la Philosophie Morale (162), tout en admet- tant les mêmes Vertus, et les mêmes Vices, ne voient pourtant pas en quoi consiste leur Bonne qualité (r63), ni pourquoi on les (164) célèbre [en tant que moyens de conduire à une vie pacifique, sociable et confortable] ils les font consister dans la médiocrité des pas- sions (i65) comme si, non la Cause, mais le Degré d'audace faisait le Courage, comme si, non la Cause, mais la Quantité d'un don faisait la Libéralité. Ces préceptes de la Raison, on a coutume de les appeler des Lois (1 66),- mais c'est improprement, car ce ne sont que [des Conclusions ou] des Théorèmes concernant ce qui conduit à la conservation et à la dé- fense de nous-mêmes (167) tandis que la Loi est à pro- prement parler l'expression de celui qui en vertu de son droit commande aux' autres (168). [Cependant, si nous considérons que ces Théorèmes nous viennent de la parole de Dieu qui par droit commande à toutes choses, alors, c'est proprement qu'ils sont appe- lés Lois.] (169)

(162) Le latin dit <( les écrivains, moralistes, Scriptores Ethici ».

(163) Le latin dit « la bonne qualité de la vertu ». (16$) Le latin dit « la ».

(166) Le latjn dit « ils considèrent les vertus comme des passions, mais des passions peu intenses Il.

(i"66) Le latin dit <( A ces préceptes de la raison on a donné le. nom de lois ».

(167) Le latin dit « qui conduit à la conservation des hom- mes ».

(168) Le latin dit « l'expression orale ou écrite de celui qui commande, afin que tous ceux qui lui doivent l'obéissance sochent que c'est lui qui parle ».

(169) Ici s'arrête à vrai dire le premier livre du Léviathan. Le Chapitre suivant est, en quelque sorte, une introduction au sécoud Livre.