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qu’il eût réussi, si la mort n’était venue l’arrêter. On doit regretter que ce noble caractère soit terni par les cruautés qu’il corninit et laissa commettre. E. Baret.

.^Volcatba, Zumalacarregui et l’Espagne ; Nancy, 1835, in-g". — A.Sabatier. Tto Xomas (ïOncU Thomas) ; Souvenirs d’un soldat ; Bordeaux, 1836, ln-8". — Hennlngsen, Twelve months of compaigntvith Zumala-Curregui ; Londres, 1836, 2 vol. ln-8° ; trad. en alletn. avec un appendice, Qucdilnabonrg, 1837, lu-8°. — Memorias de Zumala-Carregui ; Madrid, 1839, ln-B°, extr. de l’ouvr. préc. — Fr. Madrazo, historia militar y politica de Z. ; Madrid, 1844. in-4=, et J846, ln-8°. — ZaratieguI, F’ida y hechos de Z. ; Paris, 1845, in-8o, et en français, Ibid., 1845, in-8». — Revue des deux mondes, 15 février 1SS1.

ZUNIGA {Diego Ortiz de), historien espagnol, né vers 1610, à Sévilie, où il est mort, en 1C80. Issu d’une noble et ancienne famille andalouse, il était chevalier de Saint-Jacques. On a lui : Discurso genealogico de los Ortizes de Sevilla ; Cadix, 1670, in-4o ; — Annales ecclesiasticos y seculares de Sevilla, 1246-1671 ; Madrid, 1677, in-fol. : ce livre fait autorité pour tout ce qui concerne Sévilie et la province. , N. Antonio, Bibl. hisp. nova.

ZURBARAN {Francisco), célèbre peintre espagnol, né vers le 7 novembre 1598 (1), au village de Fuente de Cantos (Estramadoure), mort à Madrid, en 1662. Fils d’un simple laboureur, il montra pour le dessin des dispositions précoces qui déterminèrent sa famille à l’envoyer à Sévilie, où il entra dans l’atelier du licencié Juan de las Roëlas. Après avoir étudié sous ce maitre la brillante manière du Titien , il se pénétra plus tard de celle du Caravage, dont plusieurs tableaux se voyaient alors à Sévilie. Cependant, si par la solidité de sa peinture il rappelle souvent ce peintre italien, il lui est bien supérieur par le sentiment profondément religieux, qui donne à toutes ses compositions un caractère des plus saisissants. On peut dire en effet que Zurbaran est, par excellence, le peintre de l’Espagne religieuse et mystique. Sa biographie , du reste, est tout entière dans ses œuvres , et en dehors de celles-ci tout ce qu’on sait de ce grand artiste, c’est qu’il épousa à Sévilie dona Leonora Jordana, de laquelle il eut plusieurs enfants , et qu’il fut particulièrement apprécié du roi Philippe IV. Il était encore à Sévilie lorsque le marquis de Maiaçon le chargea en 1625 d’exécuter pour la cathédrale les grands tableaux de l’autel de Saint -Pierre. Vers la même époque il peignit pour l’église du collège de Saint- Thomas le célèbre tableau de Saint-Thomas d’Aquin (2), immense composition, plus giande que nature, que l’on regarde comme son chef-d’œuvre et qui sous l’empire fut transportée au musée du Louvre. Après avoir résidé plus ou moins longtemps à Guadalupe , (1) Il fut présenté à l’église le 7 novembre. (2) La figure du saint est le portrait du chanoine Au-Kustln Abreu Munez de Escobar, et au premier plan on volt Charles-Quint en prière, ainsi que l’archevêque Ueza.

!iUMALA’CARRE(JUI ~ ^.tlRBARAN 1682 

OH il peignit plusieurs tableaux relatifs à la Vie de saint Jérôme, puis à la chartreuse de Xérès, OÙ il exécuta neuf compositions pour le pourtour de l’autel (1633), il vint vers 1650 s’établir à Madrid, où Philippe IV le chargea d’orner le Palacio Nuevo , et de peindre pour le Buen Retiro une suite de tableaux sur les travaux d’Hercule. Un jour que ce prrace visitait les salles dont il avait confié la décoration à Zurbaran, il s’arrêta , dit-on , pour voir de près l’ouvrage de l’artiste , qui venait justement d’y mettre la dernière main et de le signer Zurbaran peintre du roi. Philippe IV lui frappa familièrement sur l’épaule, en disant : « Peintre du roi et roi des peintres ». Parmi les élèves de Zurbaran on remarque Barnabe d’Ayala , et les frères Polancos, dont les tableaux ont quelquefois été confondus, bien à tort, avec ceux de leur maitre. Zurbaran, dit M. Ch. Blanc, « est bien supérieur, par l’élévation et la dignité du sentiment, au Caravage, auquel on l’a souvent comparé. A ses figures » qui souvent sont communes à force d’être vraies, il a su imprimer un caractère d’ardente foi, une expression de beauté morale et d’amour qui les rehausse jusqu’aux réglons de la poésie. Par un de ces contrastes violents particuliers à l’art de l’Espagne , il a été aussi mystique dans la pensée que brutal dans le maniement du pinceau, et l’on peut dire qu’il a exprimé comme Caravage et senti comme Le Sueur. Ajoutons qu’il jetait des masses de lumière dans ses premiers plans, et obtenait ainsi des effets meiH’eilleuXi II avait toujours une inspiration sérieuse, même dans la grâce, et rendait admirablement les figures ascétiques et austères du cloître. « Le musée du Louvre, fort riche en toiles de Zurbaran, lors de la création du musée espagnol pour le roi Louis-Philippe, n’en a plus aujourd’hui qu’un seul. Les musées de Lyon et de Montpellier possèdent du même maître, l’un un Saint François d’Assises (gravé parBoissieu), l’autre un Ange Gabriel et une Sainte Agathe provenant de la vente Soult. On doit encore signaler, au musée de Madrid, le Songe de saint Pierre Nolasque, VApparition de l’apôtre saint Pierre à saint Pierre Nolasque, Sainte Casilde, l’Enfant Jésus endormi ; au Buen Retiro, les Travaîix d’ Hercule ; à Cadix, une Sainte Ursule ; à Sévilie, V Apothéose de saint Thomas d’Aquin , dont nous avions déjà parlé ; au musée de Dresde, une Madeleine repentante ; à celui de Munich, Saint Jean accompagnant la mère de douleurs, Saint François en extase. En Angleterre on signale : dans la Galerie nationale, un Moine franciscain ; chez le duc de Sutherland, l’Enfant Jésus dans les bras de sa mère ; chez lord Tarborough, la Vierge et l’enfant Jésiis , dcïix saints auprès d’eux ; chez lord Harrington, Saint Antoine de Padoue en méditation ; chez lord Reyterbury, Saint François en extase, VEnfant Jésus