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Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/32

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Je tremble d'y songer.

OENONE.

Ne songez qu'à l'espoir.

D'obéir à vos lois il ne peut se défendre; [325]

Esclave, s'il vous perd, s'il vous aime, il est roi.

PHEDRE.

Au penchant de son cœur que l'on aime ? se rendre !

Tu me perds... mais mon cœur est complice avec toi.

Ensemble.

OENONE.

Pardonne lui ciel qui vient de l'entendre.

Toi qui te plais à l'enflammer, [330]

Rends sensible un héros qu'elle aime ;

De son erreur n'accuse que toi-même

Glace son cœur, ou permets lui d'aimer.

PHEDRE.

Ô toi, que je n'ose nommer,

N'accable pas un cœur qui t'aime [335]

De mon erreur n'accuse que toi-même,

Fais-toi haïr, ou laisse-moi t'aimer.

Oenone sort.

SCÈNE II.

PHEDRE., seule.