Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/144

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contraint et troublé, Théodore ! Je le suis aussi, les alarmes de cette nuit en sont cause. L’attaque de nerfs de ma femme n’était pas dangereuse, je le vois maintenant ; mais ici, — ici dans ce château, je crains toujours les plus grands malheurs ; et puis c’est la première fois qu’elle est malade ici. — Vous, — vous seul, vous êtes l’auteur de son mal !

— Comment cela est-il possible ? répondis-je avec calme.

— Que le diable n’a-t-il brisé en mille pièces le maudit clavecin de l’inspectrice ! Que n’êtes-vous !… Mais, non ! non ! Il en devait être ainsi. Et je suis seul cause de tout ceci. Dès le premier moment où vous vîntes faire de la musique dans la chambre de ma femme, j’aurais dû vous faire connaître la disposition de son esprit et de sa santé.

Je fis mine de parler.

— Laissez-moi achever, s’écria le ba-