Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/97

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et, toutes deux, elle et Adélaïde, proposèrent mille expédiens pour se procurer un forté-piano.

En ce moment, le vieux François traversa la salle.

— Voilà celui qui sait conseil à tout, qui procure tout, même ce qui est inouï et impossible ! À ces mots, mademoiselle Adélaïde l’appela ; et tandis qu’elle cherchait à lui faire comprendre de quoi il était question, la baronne écoutait, les mains jointes, la tête penchée en avant, regardant le vieux domestique avec un doux sourire. Elle ressemblait à un enfant qui voudrait déjà avoir dans ses mains le jouet qu’il désire.

François, après avoir exposé, à sa manière, plusieurs causes qui semblaient s’opposer invinciblement à ce qu’on se procurât, dans un bref délai, un instrument aussi rare, finit par se gratter le front, en disant : — Mais il y a dans le vil-