Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mides de larmes, trahissait l’amour heureux. Plus d’un homme enviait sans doute son bonheur, mais aucun d’eux ne pouvait le haïr, et ceux qui lui étaient attachés par les liens de l’amitié, l’aimaient encore plus tendrement à cause de son amour.

C’est ainsi que la comtesse Mathilde, veuve du vieux comte Cuno de Falkenstein, était la plus belle des fleurs dont se composait la couronne de beautés et de poètes qui ornaient la cour du landgrave Hermann de Thuringe.

Wolfframb de Eschinbach, profondément touché de sa grâce et de sa beauté, devint ardemment épris d’elle, dès le premier jour qu’il l’aperçut. Les autres maîtres, ravis aussi des charmes de la comtesse, vantaient sa douceur et ses traits dans leurs vers. Reinhard de Zweckhstein la nommait la dame de ses pensées pour qui il voulait combattre