Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/63

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disparu et personne ne savait où il était allé. Wolfframb de Eschinbach revint tristement à la Wartbourg, et annonça au landgrave la perte de maître Ofterdingen. Ce fut alors qu’on vit combien tous ses confrères l’avaient aimé, en dépit de sa parole amère et de son ton grondeur. On le pleura comme s’il était mort, et ce deuil jeta longtemps un voile funèbre, sur tous les chants des maîtres.

Le printemps était venu, et avec lui toutes les joies et la sérénité de la vie qui reprend alors de nouvelles forces. Les maîtres étaient rassemblés dans un bosquet des jardins du château, et ils saluaient de leurs chants les fleurs nouvelles. Le landgrave, la comtesse Mathilde et les autres dames avaient pris place sur des bancs, et Wolfframb de Eschinbach se disposait à chanter, lorsqu’un jeune homme sortit du bo-