Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/64

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cage, un luth à la main. Tout le monde reconnut avec une joyeuse surprise, Henri de Ofterdingen qu’on avait cru perdu. Les maîtres vinrent à lui et lui firent mille caresses ; mais Henri, sans faire attention à ces témoignages de tendresse, s’approcha du landgrave, s’inclina devant lui et salua profondément la comtesse Mathilde. Il leur dit qu’il avait été atteint d’une fâcheuse maladie dont il se trouvait heureusement guéri, et demanda la permission de chanter un morceau comme les autres maîtres, bien qu’il ne pût prétendre encore à être compté dans leurs rangs. Le landgrave lui répondit que son absence ne lui avait rien fait perdre auprès de lui, et qu’il ne comprenait pas comment il pouvait se croire déchu de son rang de maître. À ces mots, il embrassa le jeune poète, et lui assigna sa place entre Walther de la Vogelweid