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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/128

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CONTES NOCTURNES.

demeure, où il le ranima par des fortifians. Bientôt Trabacchio revint de l’évanouissement dans lequel il était tombé.

Dans la nuit qui avait précédé son exécution, Trabacchio avait été saisi d’un effroi épouvantable, convaincu qu’il était que rien ne pouvait le sauver du supplice : dans son désespoir, il avait secoué avec rage les barreaux de fer de sa croisée, qui s’étaient brisés dans sa main. Un rayon d’espoir pénétra dans son âme. On l’avait enfermé dans une tour, près des fossés de la ville qui étaient desséchés ; il prit la résolution de s’y précipiter, convaincu qu’il se sauverait ou qu’il périrait dans sa chute. Il parvint à se débarrasser de ses chaînes, et exécuta son projet. Trabacchio perdit ses sens dans sa chute et ne revint à lui qu’après le lever du soleil : il vit alors qu’il était tombé sur