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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/134

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Trabacchio, et lui déclara qu’il allait le faire renfermer dans sa prison du château, s’il ne renonçait à ses manœuvres diaboliques. Trabacchio se montra fort calme, et répondit d’un ton douloureux : Ah ! cher Andrès, il n’est que trop vrai que mon père, dont l’heure n’est pas encore arrivée, me tourmente d’une manière inouïe, il veut que je me joigne de nouveau à lui, et que je renonce au salut de mon âme ; mais je suis resté ferme, et j’espère qu’il ne reviendra plus. Je veux mourir en bon chrétien, réconcilié avec Dieu !

En effet le bruit cessa, mais les yeux de Trabacchio étaient souvent étincelans, et il riait quelquefois comme jadis. À la prière du soir qu’Andrès faisait avec lui, il tremblait de tous ses membres ; de temps en temps un grand vent sifflait dans la chambre, faisait