Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
LE VŒU.

qui j’ai tout préparé aussi bien que j’ai pu le faire.

— Laissez-moi donc encore quelques momens seule avec ma pauvre enfant, dit l’abbesse.

La famille quitta la chambre, et l’on entendit l’abbesse parler avec onction à la dame qui répondit d’un ton qui pénétrait au fond du cœur. Sans précisément écouter, la femme du bourguemestre était restée à la porte de la chambre. Les deux dames parlaient italien, et cette circonstance augmentait encore le mystère de toute cette aventure. Le bourguemestre vint ordonner à la mère et à la fille de donner des rafraîchissemens aux deux étrangères. La jeune dame agenouillée, les mains jointes, devant l’abbesse, semblait un peu raffermie ; celle-ci ne dédaigna pas d’accepter les rafraîchissemens qu’on lui offrit, puis elle dit :