Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
148
CONTES NOCTURNES.

de son accouchement ; puis on reviendra la chercher avec l’enfant qu’elle aura mis au monde. Si j’ajoute à cela que le prince m’a recommandé d’avoir les plus grands égards pour la dame, et qu’il m’a envoyé un grand sac de ducats que tu trouveras dans ma commode, je pense que toutes tes craintes se dissiperont.

— Il faut ainsi que nous prêtions la main aux péchés que commettent les grands ! dit la vieille ; mais avant que son mari pût lui répondre, la fille aînée sortit de la chambre et vint dire que la dame demandait à être conduite dans l’appartement qu’on lui destinait, afin d’y prendre du repos.

Le vieux bourguemestre avait fait disposer aussi bien qu’il avait été possible, deux chambres de l’étage supérieur ; et il ne fut pas peu embarrassé lorsque sœur Célestine lui demanda,