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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/154

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CONTES NOCTURNES.

table vermoulue qui était près du lit. Ce lit consistait en un sac de paille, et une couverture de laine, et Célestine ne permit pas qu’on lui donnât d’autres meubles qu’un escabeau en bois. La vieille maîtresse de la maison, réconciliée avec l’étrangère, à cause de la douleur profonde qui se peignait dans toute sa manière d’être, crut devoir lui tenir société pour la distraire ; mais celle-ci la supplia de ne point troubler sa solitude.

Chaque matin, dès que le jour commençait à grisonner, Célestine se rendait au couvent des carmélites pour entendre la première messe ; et le reste du jour elle le passait sans doute en occupations pieuses, car on la trouvait en prières ou en méditations chaque fois qu’il était nécessaire de monter dans sa chambre. Elle refusait tout autre mets que des légumes, d’autre