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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/157

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LE VŒU.

de la jeune fille, et celle-ci devint pâle et tremblante de tous ses membres, en disant qu’elle avait vu un masque blafard et des yeux étincelans. Le bourguemestre traita cette vision de folie de jeune fille ; mais il ne laissa pas que d’en être frappé, et de désirer l’éloignement de cette personne dont la piété ne le rassurait pas. Bientôt après, il réveilla sa femme dans la nuit, et lui dit qu’il entendait déjà depuis quelque temps des gémissemens et des coups redoublés qui venaient de la chambre de Célestine. La femme se leva, et courut auprès d’elle. Elle trouva la dame habillée et couverte de son voile, à demi évanouie sur son lit, et se convainquit bientôt que son accouchement était proche. Bientôt en effet naquit un bel et charmant garçon. Cet événement rapprocha l’étrangère de ses hôtes ; l’état de Célestine ne lui permit pas de se li-