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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/16

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CONTES NOCTURNES.

— Eh ! dit l’étranger, comment ai-je pu m’égarer ainsi dans ce bois ! La tempête descend des montagnes, nous allons avoir un temps terrible. Me permettrez-vous d’entrer dans votre maison, mon cher monsieur, de me reposer et de me rafraîchir un peu, afin de pouvoir continuer ma route.

— Ah ! monsieur, répondit le pauvre Andrès, vous venez dans une maison de douleur et de misère, et hors la chaise sur laquelle vous pourrez vous reposer, je n’aurai rien à vous offrir ; ma pauvre femme, malade, manque elle-même de tout, et mon valet que j’ai envoyé à Fulda, ne reviendra que fort tard avec quelques provisions.

En parlant ainsi, ils étaient entrés dans la chambre. L’étranger déposa son bonnet et son manteau sous lequel il portait une petite cassette et une valise. Il tira aussi un stylet et une paire