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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/161

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LE VŒU.

la droite, il repoussait Célestine, qui voulait le lui reprendre. Dans la lutte, l’officier arracha le voile, un visage pâle comme le marbre, ombragé de boucles noires, s’offrit aux yeux du bourguemestre, qui reconnut que Célestine portait un masque très-mince, adhérent à la peau.

— Femme effroyable, veux-tu donc que je partage ta folie ! s’écria l’officier en repoussant Célestine qui tomba sur le parquet. Alors elle embrassa ses genoux, et lui dit d’une voix déchirante : — Laisse-moi cet enfant ! Au nom de la Sainte-Vierge ! — du Christ ! — Laisse-moi cet enfant !

Et au milieu de ces douloureuses supplications, aucun muscle ne se mouvait, les lèvres de ce visage mort ne bougeaient pas ; et cet aspect glaçait le sang du vieillard, de sa femme et de tous ceux qui l’avaient suivi.