Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
LE VŒU.

reviendra pas ! Ainsi gémissait Hermenegilde en donnant cours aux pensées qui oppressaient son âme. Sans sommeil, inquiète, tourmentée, elle parcourait le parc pendant la nuit, et comme si le vent eût pu porter ses paroles à son ami éloigné, elle s’écriait dans les airs : Stanislaws. — Stanislaws ! — Reviens. — C’est moi, c’est Hermenegilde qui t’appelle. — Ne m’entends-tu pas ? — Reviens ou je mourrai de désespoir !

L’état d’exaltation d’Hermenegilde touchait à la folie, et elle commit mille extravagances. Le comte Népomucène, rempli de soucis et d’inquiétudes pour sa chère enfant, crut que les soins de l’art lui étaient nécessaires, et il trouva un médecin qui consentit à passer quelque temps au château pour traiter la jeune comtesse. Quelque judicieuse que fût sa méthode, quelques bons ef-