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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/174

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CONTES NOCTURNES.

fets qu’elle amenât, il resta douteux qu’Hermenegilde pût retrouver tout l’usage de sa raison. Elle éprouvait les paroxismes les plus extraordinaires, et une circonstance singulière vint changer sa position. Hermenegilde, dans ses accès, avait jeté au feu une petite poupée qu’elle avait habillée en uhlan et à laquelle elle avait donné le nom de Stanislaws, parce qu’elle avait refusé de chanter la chanson polonaise : « Podrosz twoia nam n’iemila milsza przyaszn’w kraiwbyla, etc. » Au moment où elle revenait de faire cette exécution, elle entendit dans le vestibule des pas retentissans, et aperçut un officier vêtu de l’uniforme des chasseurs français de la garde, le bras en écharpe. Aussitôt elle s’élança vers lui en s’écriant : — Stanislaws, mon Stanislaws ! et tomba évanouie dans ses bras. L’officier, pétrifié de surprise,