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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/175

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LE VŒU.

d’étonnement, eut peine à soutenir Hermenegilde avec le seul bras qu’il eût libre. Il la pressa involontairement sur son sein, et il dut s’avouer que le moment où il sentit le cœur d’Hermenegilde battre sur le sien, était un des plus doux momens de sa vie. Les instans s’écoulaient dans cette situation, l’officier sentait son sang s’allumer, et il ne put se défendre de couvrir de baisers ces deux lèvres qui se pressaient sur les siennes. C’est dans cette situation que le trouva le comte qui sortait de ses appartemens ; celui-ci s’écria aussi avec joie : Stanislaws ! — En ce moment, Hermenegilde revint à elle, et serra plus ardemment l’officier dans ses bras, en s’écriant de nouveau : Stanislaws ! — Mon bien-aimé ! — Mon époux ! — L’officier, le visage brûlant, tremblant, hors de lui-même, recula d’un pas en cherchant à se soustraire