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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/176

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CONTES NOCTURNES.

aux embrassemens d’Hermenegilde.

— C’est le plus beau moment de ma vie, mais je ne veux pas jouir plus long-temps d’une félicité que me vaut une erreur ; je ne suis pas Stanislaws ! Hélas ! je ne le suis pas…

Ainsi parla l’officier d’ime voix altérée ; Hermenegilde recula avec effroi en le regardant fixement dans les yeux, et reconnaissant qu’une ressemblance singulière l’avait abusée, elle s’enfuit en pleurant et en gémissant. Le comte Népomucène pouvait à peine croire que l’officier qui s’annonça comme le comte Xavier de R., cousin du comte Stanislaws, eût grandi en si peu de temps. Les fatigues et les exercices de la guerre avaient ainsi développé ses traits et lui avait donné si rapidement l’air mâle qu’il avait alors. Le comte Xavier avait quitté la Pologne avec son cousin, et combattu avec lui en Italie. À