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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/178

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CONTES NOCTURNES.

chait de lui communiquer. La femme de chambre d’Hermenegilde, que Xavier avait mise dans ses intérêts, promit de remettre ce billet, qui opéra ce que n’avaient pu faire le père et le médecin ; Hermenegilde consentit à voir Xavier. Elle le reçut dans sa chambre, les yeux baissés, et dans un profond silence. Xavier s’approcha d’un pas chancelant, prit place près du sopha sur lequel elle était assise, mais en se baissant sur sa chaise il s’agenouilla plutôt qu’il ne s’assit devant Hermenegilde, et la supplia en cette posture, dans les termes les plus touchans, et comme s’il eût commis le plus grand crime, de ne point le charger d’une faute involontaire qui lui avait fait connaître tout le bonheur de son ami. Ce n’était pas lui, non, c’était Stanislaws lui-même qui avait reçu ses baisers dans l’ivresse du revoir. Il lui remit la lettre