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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/179

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LE VŒU.

et lui parla longuement de Stanislaws qu’il peignit comme la fidélité même, comme un véritable chevalier qui pensait sans cesse à sa dame au milieu des combats, et dont le cœur battait toujours pour la liberté de son pays. Xavier contait avec un feu entraînant, il entraîna Hermenegilde qui, surmontant bientôt sa honte, fixa sur lui ses regards célestes avec tant de douceur que le jeune officier put à peine continuer son récit. Comme Calaf lorsque le regardait la princesse Turandot[1] ; sans le savoir lui-même, entraîné par sa distraction, il se perdit dans quelques descriptions de bataille ; il parla d’attaques de cavalerie, de masses entamées, de batteries enlevées… Enfin Hermenegilde l’interrompit avec impatience : — Cessez de me peindre ces

  1. Personnage d’une pièce italienne du Vénitien Gozzi. Tr.