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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/180

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CONTES NOCTURNES.

scènes de carnage ; dites ! dites-moi plutôt qu’il m’aime, que Stanislaws m’aime.

Xavier prit la main d’Hermenegilde qu’il pressa avec ardeur contre son sein.

— Écoute-le donc lui-même, ton Stanislaws ! s’écria-t-il, et il s’abandonna aux protestations de l’amour le plus brûlant, que lui inspirait le délire de la passion. Il était tombé aux pieds d’Hermenegilde, il l’avait entourée de ses deux bras ; mais au moment où il voulut la presser sur son cœur, il se sentit violemment repoussé. Hermenegilde le regardait avec égarement et lui dit d’une voix sourde : — Vaine poupée, quand même je t’animerais de toute la chaleur de mon sein, tu n’es pas mon Stanislaws, et tu ne le seras jamais !

À ces mots, elle quitta la chambre