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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/181

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LE VŒU.

à pas lents. Xavier vit trop tard quelle inconséquence il avait commise. Il ne sentait que trop vivement qu’il était épris jusqu’à la folie de la fiancée de son parent, de son ami, et que chaque pas qu’il ferait serait une affreuse trahison. Partir rapidement sans revoir Hermenegilde, ce fut l’héroïque résolution qu’il exécuta à l’heure même jusqu’à faire atteler sa voiture. Le comte Népomucène fut fort étonné lorsque ; Xavier vint prendre congé de lui ; il fit tous ses efforts pour le retenir, mais celui-ci allégua des affaires qui le forçaient de s’éloigner, et se défendit de rester avec une sorte de chaleur nerveuse qui venait au secours de sa fermeté. Le sabre au côté, le bonnet de campagne en tête, il était au milieu du salon ; son domestique au dehors tenait son manteau ; au pied de l’escalier, les chevaux frappaient du pied avec