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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/182

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CONTES NOCTURNES.

impatience. — Tout-à-coup la porte s’ouvrit, Hermenegilde entra, s’avança vers le comte avec une grâce indicible, et lui dit en souriant : Vous voulez partir, cher Xavier ? — Et moi qui espérais vous entendre conter encore tant de choses de mon Stanislaws ! — Savez-vous bien que vos récits me consolent merveilleusement ?

Xavier baissa les yeux en rougissant extrêmement ; on prit place. Le comte Népomucène assura que depuis plusieurs mois, il n’avait pas vu Hermenegilde dans une disposition aussi sereine. Sur un signe qu’il fit on servit le souper dans le salon, car l’heure était venue de prendre ce repas. Le plus noble vin de Hongrie brillait dans le cristal, et Hermenegilde porta un verre à ses lèvres en l’honneur de son bien aimé, de la patrie et de la liberté. — Cette nuit, je partirai, se disait Xa-