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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/186

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CONTES NOCTURNES.

que Stanislaws, prendrait la place de celui-ci. En effet, Xavier concevait de vives espérances. — Un matin, on vint dire qu’Hermenegilde s’était enfermée dans son appartement avec sa femme de chambre, et qu’elle ne voulait voir personne. Le comte Népomucène pensait que c’était un nouveau paroxisme de la maladie qui cesserait bientôt, et il pria Xavier de se servir de l’influence qu’il avait acquise sur elle pour la guérir ; mais quel fut son étonnement lorsque Xavier se refusa non-seulement à voir Hermenegilde, mais se montra entièrement changé. Au lieu de se montrer hardi et assuré selon sa coutume, sa voix était tremblante comme s’il eût aperçu son spectre, sa parole faible et incohérente ; il dit qu’il fallait qu’il retournât à Varsovie sans revoir Hermenegilde ; que, dans ces derniers jours, elle lui avait causé un effroi sans