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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/190

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CONTES NOCTURNES.

— Calme-toi, ma chère fille, Stanislaws est bien portant, il ne tardera pas à revenir dans tes bras.

À ces mots, Hermenegilde poussa un profond soupir, et tomba accablée de douleur, auprès de son père. Mais quelques momens après, elle se remit et dit avec calme : — Mon père, laisse-moi te raconter comme tout s’est passé ; car il faut que tu le saches, afin que tu m€ reconnaisses pour la veuve du comte Stanislaws. — Sache qu’il y a six jours, je me trouvai un soir dans le pavillon qui est à l’extrémité du parc. Toutes mes pensées se portaient vers celui que j’aime ; je sentis mes yeux se fermer involontairement, mais ce n’était pas un sommeil et je conservai l’usage de mes sens. Bientôt tout s’obscurcit autour de moi, j’entendis un grand tumulte et des coups de feu qui se succédaient sans