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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/191

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LE VŒU.

interruption. Je me levai, et je ne fus pas peu étonnée de me trouver sous une tente. Il était agenouillé devant moi, — Mon Stanislaws ! je le serrai dans mes bras, je le pressai sur mon cœur. — Dieu soit loué, s’écria-t-il, tu vis, tu es à moi ! — il me dit que j’étais tombée dans un profond évanouissement aussitôt après la cérémonie des fiançailles ; et moi, folle créature, je ne me souvins qu’alors que le père Cyprien que je vis en ce moment dans la tente, nous avait unis dans une chapelle voisine, au moment de la bataille. L’anneau nuptial brillait à mon doigt. Le bonheur que j’éprouvai en embrassant mon époux, ne peut se décrire ; l’enivrement sans nom d’une femme au comble de ses vœux, agita tout mon être. — Je perdis mes sens, — et tout-à-coup un froid glacial me saisit. J’ouvris les yeux. Ciel, que vis-je !