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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/192

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CONTES NOCTURNES.

Stanislaws attaqué par des cavaliers ennemis, et secouru, mais trop tard, par ses compagnons. — Trop tard ! D’un coup de sabre, un ennemi l’abattit de son cheval…

Ici Hermenegilde retomba sans mouvement. Le comte s’empressa de la ranimer. — La volonté du ciel soit faite, dit-elle en reprenant ses sens ; il ne me convient pas de me plaindre ; mais je serai fidèle à mon mari jusqu’à la mort, et le reste de mes jours se passera en priant pour lui.

Le comte pensa avec raison que cette vision était le résultat du dérangement des idées de sa fille, et il se résigna en pensant que le retour de Stanislaws mettrait fin à sa douleur. Quelquefois cependant il lui arrivait de rire un moment au sujet des rêves et des visions dangereuses, mais alors Hermenegilde se mettait à sourire, puis