Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
189
LE VŒU.

elle portait à sa bouche l’anneau d’or qu’elle avait au doigt et l’arrosait de larmes. Le comte remarqua avec surprise extrême que cet anneau ne s’était jamais trouvé au doigt de sa fille ; mais il n’attacha pas grande importance à cette circonstance. La nouvelle qu’il reçut de la captivité du comte Stanislaws le frappa plus vivement. La santé d’Hermenegilde s’affaiblit à cette époque, elle se plaignit d’éprouver un malaise singulier qu’elle ne pouvait regarder comme un état de maladie, mais qui changeait tout son être. Bientôt le prince de Z*** vint au château avec sa femme. La mère d’Hermenegilde était morte jeune, et la princesse lui en tenait lieu, Hermenegilde ouvrit son cœur à cette respectable dame, et se plaignit qu’on la traitât de folle et de visionnaire, bien qu’elle eût des preuves certaines de son union avec Stanis-