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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/201

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LE VŒU.

divin qui régnait dans ses pensées, tout éloignait l’idée d’une fourberie, et la folie la plus complète pouvait seule expliquer sa conduite. Saisie de cette dernière idée, la princesse repoussa Hermenegilde en s’écriant : Malheureuse ! Un rêve l’a mise dans cet état qui nous couvre tous d’opprobre et de honte. — Crois-tu m’échapper par des contes absurdes ? — Réfléchis, rassemble tes souvenirs. Ton aveu repentant et sincère peut seul te réconcilier avec nous.

Baignée de larmes, déchirée de douleurs, Hermenegilde tomba aux pieds de la princesse en gémissant : Ma mère, toi aussi, tu me traites de visionnaire, toi aussi tu ne veux pas croire que l’église m’a unie à mon Stanislaws, que je suis sa femme ! Mais vois donc cet anneau à mon doigt ! — Que dis-je, toi, toi tu connais mon état, n’est-ce