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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/206

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CONTES NOCTURNES.

feu. Hermenegilde est libre de me donner sa main, à moi qui l’aime plus que ma vie. — Je la demande en mariage !

Le comte Népomucène n’eut pas la force de répondre. Le prince prit la parole et déclara que certaines circonstances empêchaient absolument d’avoir égard à sa demande, qu’il ne pouvait même voir Hermenegilde en ce moment, et que sa famille se voyait obligée de le prier de s’éloigner d’elle pour quelque temps. Xavier répondit qu’il connaissait parfaitement le dérangement d’esprit qu’éprouvait Hermenegilde, ce dont il était question sans doute ; mais que c’était là d’autant moins un obstacle, qu’il pensait que son mariage avec elle amènerait infailliblement sa guérison. La princesse répliqua que sa pupille resterait fidèle jusqu’à la mort à la mémoire de Stanislaws, et que d’ailleurs elle ne se trou-