Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
LE VŒU.

nel ! — Jamais le monde ne reverra ces traits, dont la beauté a tenté le démon. Voyez ! ainsi Célestine accomplira sa pénitence !

À ces mots, le moine souleva le voile d’Hermenegilde, et un cri douloureux s’échappa de toutes les bouches, lorsqu’on vit un masque blafard sous lequel Hermenegilde avait caché pour toujours sa céleste figure. — Elle se sépara, sans pouvoir prononcer une parole, de son vieux père qui espérait mourir de sa douleur. Le prince, homme ferme, était baigné de larmes, la princesse seule combattant avec toute la force que lui prêtait la religion, l’horreur que lui causait cet effroyable vœu, conserva un maintien résigné.

On ignore comment le comte Xavier découvrit le lieu du séjour d’Hermenegilde, et apprit que son enfant devait être consacré à l’église. L’enlèvement