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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/218

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CONTES NOCTURNES.

de son fils eut de funestes suites ; car, arrivé à P***, lorsqu’il voulut le remettre aux soins d’une femme de confiance, l’enfant qu’il croyait évanoui par le froid était mort. Le comte Xavier disparut alors, et l’on crut qu’il s’était tué volontairement. Plusieurs années s’étaient écoulées, lorsque le jeune prince Boleslaws de Z***, vint, durant son voyage, aux environs de Naples. Il monta un jour jusqu’au cloître de Camaldules d’où l’on découvrait une vue ravissante. Au moment de gravir le rocher qu’on lui avait désigné comme le lieu le plus favorable pour contempler cet aspect, il aperçut un moine assis sur une grande roche, un livre de prières ouvert sur ses genoux, et les yeux tournés vers la mer qui se déployait à ses pieds. Ses traits encore empreints de jeunesse, étaient profondément sillonnés. Un souvenir confus s’empara