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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/50

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CONTES NOCTURNES.

juste-au-corps d’une couleur rouge foncée et un large ceinturon de cuir qui soutenait un stylet et des pistolets ; il était en outre armé d’un sabre, et son visage n’avait pas non plus le même aspect, car il portait de longues et épaisses moustaches.

— Andrès ! dit Denner en lui lançant des regards étincelans ; Andrès, lorsqu’il y a trois ans j’enlevai ta femme à la mort, tu désiras que Dieu voulût bien t’accorder l’occasion de payer ce bienfait de ta vie et de ton sang. Ton désir est rempli ; et le moment de me prouver ta reconnaissance est venu. Habille-toi ; prends ton fusil et viens avec moi : à quelques pas de ta maison, tu apprendras le reste.

Andrès ne savait que penser des discours de son hôte ; il lui répondit cependant qu’il était prêt à tout entreprendre pour lui, à moins que cela ne