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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/51

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IGNACE DENNER.

fût quelque chose contre la vertu et la religion.

— Tu peux être tranquille là-dessus, lui dit Denner en riant et en lui frappant sur l’épaule ; et voyant que Giorgina, qui s’était levée toute tremblante, s’attachait à son mari, il la prit dans ses bras, et lui dit en la repoussant doucement : — Laissez aller votre mari avec moi ; dans peu d’heures il sera de retour sain et sauf, et il vous rapportera quelque bonne chose. Vous ai-je jamais fait de mal ? vous êtes des gens singulièrement défians !

Andrès hésitait encore à le suivre, Denner se tourna vers lui avec colère :

— J’espère que tu tiendras ta parole, dit-il ; il s’agit de voir si l’on peut se fier à tes promesses !

Andrès fut alors bientôt habillé et suivit Denner qui le précédait d’un pas rapide. Ils avaient traversé les taillis