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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/52

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CONTES NOCTURNES.

jusqu’à une petite pelouse assez spacieuse ; là, Denner siffla trois fois si fortement que tous les halliers en retentirent, et de toutes parts se montrèrent des feux dans les broussailles, jusqu’à ce qu’un grand nombre de figures sinistres pénétrât jusqu’à eux et vînt les environner. Un des nouveaux-venus sortit du cercle et s’approcha d’Andrès en disant :

— C’est-là notre nouveau compagnon, sans doute ?

— Oui, répondit Denner. Je viens de le faire sortir de son lit. Il va faire son coup d’essai, et nous pouvons commencer sur-le-champ.

À ces mots, Andrès se réveilla comme d’une lourde ivresse, une sueur froide découlait de son front ; mais il se remit aussitôt, et s’écria :

— Quoi ! misérable trompeur, tu te donnais pour un marchand, et tu n’es