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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/53

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IGNACE DENNER.

qu’un indigne bandit ! Jamais je ne serai ton compagnon ; jamais je ne prendrai part à tes actions infernales, toi qui as voulu me séduire avec l’adresse de Satan lui-même ! Laisse-moi m’éloigner, scélérat, et quitte cette contrée, autrement je te dénoncerai à l’autorité et tu recevras le prix de tes crimes ; car je sais maintenant, tu es ce fameux Ignace qui a désolé le pays avec sa bande par ses excursions et ses brigandages.

Denner se mit à rire.

— Quoi, misérable lâche ! dit-il, tu oses me braver, et tu veux te soustraire à mon pouvoir !… N’es-tu pas depuis long-temps notre compagnon ? ne vis-tu pas déjà, depuis trois années, de notre argent ? la femme ne se pare-t-elle pas de notre butin ?… et tu ne veux pas travailler pour payer ta part ? Si tu ne nous suis pas volontairement, je te