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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/77

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IGNACE DENNER.

tremblante, éplorée, fit un grand feu dans la cuisine et prépara le repas pour lequel un des brigands, qui semblait être le cellerier et le maître d’hôtel de la troupe, lui remit du gibier, du vin et d’autres sortes d’ingrédiens. Le valet fut obligé de couvrir la table et de servir. Il saisit un moment favorable, et dit à sa maîtresse qui était restée dans la cuisine : — Savez-vous ce que les brigands ont fait cette nuit ? Après une longue absence et de grands préparatifs, ils ont attaqué le château de monseigneur le comte de Fach ; et après une vigoureuse défense de la part de ses gens, ils l’ont tué et ont mis le feu au château. — Giorgina ne cessait de crier : Ah ! mon mari ! mon mari qui était peut-être au château ! — Ah ! le pauvre seigneur ! — Pendant ce temps les brigands chantaient, et buvaient dans la chambre voisine, en atten-