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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/78

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CONTES NOCTURNES.

dant le repas. Le matin commençait déjà à paraître, lorsque l’odieux Denner arriva ; alors on se mit à ouvrir les ballots et les caisses qu’on avait apportés sur des chevaux. Giorgina entendit le bruit de l’argent qu’on comptait, et le retentissement de la vaisselle d’argent. Enfin, lorsque le jour arriva les brigands se mirent en route, et Denner resta seul. Il prit un air riant et amical, et dit à Giorgina : — Vous êtes sans doute fort effrayée, ma chère femme, car il paraît que votre mari ne vous a pas dit qu’il est déjà depuis quelque temps notre camarade. Je suis extrêmement fâché qu’il ne soit pas de retour à la maison, il faut qu’il ait pris une autre route. Il s’était rendu avec nous, au château du coquin, du comte de Fach qui nous poursuit depuis deux ans de toutes les façons imaginables, et dont